Installation Solaire BySUN ATMO près de Rennes dans le 35


Sommaire :

Première partie : L'installation
Le cadre
But de l’installation
Choix du matériel
Capteurs
Cuve
Commande / Relation avec BySun / Réception du matériel
Plan de montage des capteurs
Préparation de la toiture
Pose des capteurs
Détail de la cuve et des échangeurs
Asservissement / relevé des températures
Visualisation des températures par Internet
Observations
Amélioration possible du système
Dimensionnement de la cuve
Pompe au lieu du circulateur
Vanne motorisée
Conclusion

Deuxième partie : Après plus d'un an ...
Bilan après une année de recul
Réactivité des capteurs
Intéret de la seconde cuve
Intéret de l'installation pour l'ECS
Intéret de l'installation pour le chauffage
Points techniques :
        L'isolation
        Auto-vidange
        Température maxi de la cuve
        Evaporation
Conclusion après plus d'une année de fonctionnement
Conclusion après plus de 2 années de fonctionnement
Et après 10 ans de fonctionnement


Première partie : L'installation
 

LE CADRE :

-    Installation en mai 2012
-    Près de Rennes dans le 35
-    Orientation plein sud
-    Pente du toit : 40°
-    Type de toiture : ardoise sur volige
-    Hauteur max des collecteurs par rapport à la cuve : environ 8 à 9 mètres
-    Chauffe eau électrique
-    Chauffage central au fuel avec radiateurs acier.

BUT DE L’INSTALLATION :

ECS : l’eau froide est préchauffée dans un serpentin situé en partie haute de la cuve. Ainsi elle rentre déjà chaude dans le chauffe eau électrique, ce dernier ne se mettra donc en fonctionnement que seulement si le préchauffage n’est pas suffisant.

Chauffage : le retour des radiateurs passe dans un serpentin situé en milieu de cuve, au travers d’une vanne 3 voies motorisée. Si le retour des radiateurs est plus chaud que la cuve, alors il se fait directement vers la chaudière. Sinon (donc si la cuve est plus chaude que le retour des radiateurs) l’eau de retour est réchauffée avant de retourner à la chaudière.

CHOIX DU MATERIEL :

CAPTEURS :

Après lecture attentive des caractéristiques des différents capteurs (BySun et autres), ainsi que du forum BySun, mon choix s’est porté sur le système ATMO de BySun. La visite de 2 installations m’a conforté dans ce choix.
Compte tenu du coût relativement faible des capteurs, de la situation géographique (La Bretagne n’est pas aussi ensoleillée que le sud de la France ;-) et du but recherché (notamment le chauffage de la maison sur une installation de chauffage central), j’ai préféré sur-dimensionner l’installation en ajoutant 2 capteurs aux 4 capteurs préconisés par BySun, soit donc 6 au total. 

CUVE :

Il ne m’était pas possible de prendre la cuve proposée par BySun pour 2 raisons :
-    Le sous sol dans lequel est installée la cuve est de hauteur réduite ne permettant pas l’installation de cette cuve facilement.
-    La cuve BySun est dimensionnée pour 4 capteurs et non 6. En effet,  le volume d’eau nécessaire au remplissage des 6 collecteurs avoisine les 200 litres : dans ce cas le niveau d’eau dans la cuve BySun serait descendu en dessous de l’échangeur ECS le rendant inefficace pendant le fonctionnement du système. Cependant, pour ceux qui sont intéressés, une solution existe pour palier ce problème en mettant une réserve d’eau supplémentaire à une hauteur supérieure ou égale à la cuve : plusieurs sujets du forum abordent ce point.

En conséquence, je me suis renseigné sur la tenue en température des fameuses cuves 1000 litres en polyethylene (celles que l’on trouve facilement à vendre pour stockage d’eau de pluie …) : elles sont prévues pour contenir des liquides jusqu’à 70°C. Mais que se passe-t-il si on les utilise à plus forte température (jusqu’à 100°) ? Renseignement pris auprès d’un professeur spécialisé en matériaux et notamment dans le domaine des polymères : si le liquide utilisé est de l’eau sans produit chimique (qui risquerait de provoquer une réaction) alors le matériau peut légèrement se ramollir mais puisque la température reste largement en dessous de la température de fusion rien ne devrait se passer, sauf éventuellement un vieillissement plus rapide.
Ayant l’occasion d’en récupérer une gratuitement, j’ai pris le risque de choisir ce type de cuve pour mon installation.

En conclusion, BySun m’a fourni les capteurs, les raccords et le système d’asservissement.


COMMANDE / RELATION AVEC BYSUN / RECEPTION DU MATERIEL:


Que ce soit par le biais du forum ou par mail, le staff BySun est vraiment exemplaire !!!  Si toutes les entreprises étaient comme cela le monde tournerait vraiment mieux ;-)
En effet, toutes mes questions ont reçu une réponse très rapide (en général dans les 24h, voire moins !). Un appel par téléphone : quelqu’un de compétent vous répond !
En ce qui concerne la commande, un délai de maximum 3 semaines m’avait été annoncé, mais en fait à peine 10 jours et je recevais le matériel le 6 avril 2012.

Le matériel était complet et bien emballé. Seule petite remarque : les tubes mériteraient une protection plus grande car seul un polystyrène fin protège les extrémités : le moindre choc peut être fatal ! Mais en ce qui me concerne il n’y avait aucune casse.



PLAN DE MONTAGE DES CAPTEURS


Compte tenu des dimensions de ma toiture, je ne pouvais qu’effectuer l’installation en mettant 2 capteurs en partie basse et 4 capteurs plus haut.
J’ai choisi de les connecter en 2 groupes de 3, en faisant arriver l’eau par la partie basse au milieu des 2 capteurs, la sortie se faisant au milieu de la rangée du haut, en respectant le plus scrupuleusement possible la parfaite égalité entre les 2 branches.

Plan toiture 


PREPARATION DE LA TOITURE :


L’installation d’un tel système sur une toiture ardoise avec une pente de 40° n’est pas chose aisée …
J’avoue avoir beaucoup réfléchi avant de me lancer dans l’achat du système.
BySun propose des lames fines en inox à fixer sur la charpente entre les ardoises puis à bouloner au profilé inox du capteur. Mais l’ardoise est un matériau fragile : j’ai estimé que si le capteur était directement posé contre l’ardoise il y avait un risque que les ardoises en contact se fendent compte tenu du poids des capteurs et des vibrations en cas de vent fort.

En conséquence, j’ai décidé de poser les capteurs sur barres horizontales elles mêmes fixées sur des « plots ».
Un plot est constitué d’un bout de chevron (50 X 50 X 100mm) recouvert d’un « couvercle » en zinc.

boitier    plot complet    plot posé
Ce couvercle déborde bien entendu largement sous et sur les ardoises pour assurer une étanchéité parfaite.
Il est réalisé en 2 parties : une « boite » est d’abord préparée (le bout de chevron viendra s’y encastrer). Toutes les arêtes sont soudées à l’étain. Une plaque rectangulaire est utilisée ensuite pour la base : un orifice rectangulaire permettra au bout de chevron de passer au travers.
  
Les bords de la plaque sont reliés pour former un pli anti-capillarité. La « boite » est ensuite soudée sur la plaque.  Ainsi, le bout de chevron peut être fixé solidement sur la charpente, le couvercle vient ensuite se poser dessus, en l’intercalant avec les ardoises. Certaines ardoises demandent bien entendu à être retaillées…

Des barres d’alu (20 X 40 en 3mm d’épaisseur) sont alors fixées entre les plots horizontalement.
Au final, c’est ainsi 20 plots qu’il a fallu construire et poser avant de poser les capteurs (sans parler des 6 plots nécessaires aussi à la construction de la passerelle ;-).
 
toiture prete pour reception des capteurs

Cette préparation est sans doute la partie la plus longue à faire, mais elle simplifie ensuite grandement la pose des capteurs !

Je précise que dans mon cas, j’ai préalablement construit une « passerelle » (avec rambarde de sécurité que l’on voit sur la photo) qui m’a permis d’intervenir en toute sécurité sur la toiture. Cela fait un coût supplémentaire mais m’a peut-être permis d’éviter de finir l’installation dans une chaise roulante …


POSE DES CAPTEURS :


Le montage des capteurs est relativement simple : pour le premier on cherche des astuces qui permettent d’aller plus vite pour les suivants …
Dans mon cas, j’ai monté tous capteurs au sol (sans les tubes), ainsi que les raccords de plomberie.
La location d’une nacelle pendant un week-end s’est révélée indispensable pour la pose sur le toit. Ce fut certainement l’opération la plus délicate mais en une journée les 6 capteurs étaient fixés sur le toit (à une seule personne !) et une journée plus tard les tubes étaient en place. Le tout en toute sécurité et sans effort.
Petit détail pouvant servir à d’autres auto-constructeurs : Les barres horizontales qui supportent les capteurs sont positionnées de telle façon que les trous de fixation des capteurs tombent exactement dessus, ainsi, une fois le capteur posé, il n’y a plus qu’à percer les barres d’alu au travers du profilé inox du capteur et de boulonner le tout.

Detail pose capteur

toiture après pose
 
Les tubes : pour faciliter leur pose, il suffit de déposer une goute de liquide vaisselle sur la base du bulbe, d’entrer le bulbe dans l’orifice du collecteur puis de tourner le tube contre le joint de façon à répartir le liquide vaisselle sur le joint. Il est alors plus facile d’enfoncer le tube. Attention cependant à retenir le mouvement au moment où le tube pénètre dans le collecteur pour ne pas le frapper contre le fond du collecteur !



DETAIL DE LA CUVE ET DES ECHANGEURS :

cuve
J’ai donc utilisé une cuve de 1000 litres, cuve en plastique que l’on trouve facilement en vente sur internet ou dans les magasins de bricolage (vendues souvent aux particuliers pour servir de réserve d’eau de pluie).
Pour les échangeurs, j’ai tout simplement acheté des couronnes de cuivre de 15m (diamètre 16 pour le chauffe-eau et diamètre 18 pour le retour chauffage). Avant de les installer dans la cuve j’ai simplement espacé légèrement les spires entre elles.

echangeurs
  
J’ai aussi préparé les arrivées et départs pour qu’une fois en place, les couronnes soient à la bonne hauteur.
Les orifices de passage des tubes au travers du dessus de la cuve ont été faits tout simplement en chauffant au chalumeau un bout de tube cuivre de la même dimension : les trous sont ainsi exactement de la dimension souhaitée ;-)
Pour l’installation des échangeurs dans la cuve, j’ai découpé une sorte de « U » sur le dessus de la cuve, me permettant de replier légèrement le plastique de façon à pouvoir faire entrer les échangeurs à l’intérieur de la cuve. Une fois à l’intérieur il faut passer les tubes d’arrivée et départ par les trous prévus. J’ai ensuite réalisé des collets battus mais des raccords rapides auraient aussi pu convenir.

Pour le relevé des températures, les sondes sont introduites dans des tubes cuivre (diam. 10) dont une extrémité a été bouchée (soudée). Un tube descend jusqu’au fond de la cuve, un autre jusqu’au milieu de l’échangeur chauffage (« milieu de cuve ») et un dernier va jusqu’au milieu de l’échangeur ECS (« haut de cuve ») .



ASSERVISSEMENT / RELEVE DES TEMPERATURES


Pour la partie asservissement j’avoue m’être fait plaisir :-)
En effet, bien que j’ai tenu à « assurer le coup » en prenant et en installant le système prévu par BySUN (PROTANK 4000), j’ai aussi construit mon propre système d’asservissement et de relevé des températures. Un interrupteur va-et-vient me permet de basculer l’asservissement du circulateur sur l’un ou l’autre des systèmes.
Un petit mot sur le PROTANK4000 : son installation est aisée. Mais en étudiant les réglages, je me suis aperçu qu’un paramètre n’était pas modifiable. Un petit mail à BySun qui m’informe alors aussitôt que le défaut a été repéré sur quelques systèmes et qu’un nouveau module d’affichage va m’être expédié dans quelques semaines, dès qu’il sera disponible chez le fournisseur.
Hormis ce détail, le système fonctionne parfaitement. Ce petit événement me permet aussi de « tester » BySun sur un incident réel : réaction parfaite.

Concernant mon propre système d’asservissement, je l’ai réalisé principalement à partir d’une carte Arduino Mega, d’une carte Arduino « Ethernet Shield » pour la connexion à internet et en développant tout le logiciel bien entendu.
Les capteurs de température sont des DS18B20 : ils utilisent un bus « One Wire » et peuvent être reliés avec 2 ou 3 fils. Tous les capteurs peuvent être montés en parallèle car ils sont reconnus par un code MAC unique. Dans mon cas, j’en ai carrément relié 10 :-)
o    Haut du capteur
o    Sur le tube d’arrivée en bas des capteurs (ce qui me permet de voir la perte entre la cuve et les capteurs car j’ai environ 18 mètres de tubes …)
o    Haut de la cuve
o    Milieu de la cuve
o    Bas de la cuve
o    Extérieur
o    Retour chauffage
o    Et 3 capteurs libres non utilisés pour l’instant.
J’ai aussi ajouté un capteur de luminosité : il ne sert absolument à rien sinon à étudier plus tard éventuellement une relation entre la luminosité et le rendement des capteurs …

Une carte relais me permet de commander le circulateur et la vanne 3 voies (ByPass).

Un afficheur et 4 boutons permettent d’afficher l’heure, les températures ou les paramètres et de modifier éventuellement ces derniers. Mais l’accès internet me permet aussi de visualiser toutes les données et de modifier tous les paramètres à distance au travers d’un navigateur web.
Pour aller un peu plus loin, j’ai aussi souhaité mémoriser les informations dans une base de données de façon à pouvoir visualiser l’évolution des températures au fil du temps. La carte électronique envoie donc toute les températures, la luminosité et l’état (ON/OFF) du circulateur et du ByPass vers un site internet qui stocke les valeurs et les affiche à la demande.
L’envoi s’effectue à chaque « événement » : évolution de 1° de la température extérieure ou de 2° de la température des capteurs ou de la cuve (tout ceci est bien entendu paramétrable ;-).
Petite précision : la carte Ethernet Shield étant dotée d’un support pour carte micro-SD, toutes les données sont aussi enregistrées sur une carte micro-SD. Les données qui n’auraient pas pu être envoyées vers la base de données (en cas de panne de la liaison internet par exemple, ou du serveur distant..) sont automatiquement envoyées dès que la liaison est rétablie.
Important : l’heure est l’heure GMT (donc l’heure solaire) sauvegardée sur une carte spécifique (avec un DS1307) sauvegardée avec une pile. De plus, elle s’ajuste automatiquement par internet !

Cette installation à base d'Arduino a été remplacée au bout de quelques années par un système basé sur une carte Raspberry et une carte arduino mini pro. Cela facilite grandement l'accès par internet. Le programme est écrit en php. La carte arduino reçoit des ordres du Raspberry, les exécute et retourne le résultat. Exemple : la Raspberry envoie un code pour lire les températures des capteurs DS18B20 ; l'arduino effectue une lecture et renvoi un tableau de valeurs. La carte Arduino permet d'assurer l'interface entre la Raspberry et les périphériques (capteurs de températures, relais ...etc)..



VISUALISATION DES TEMPERATURES PAR INTERNET

graphique

Plusieurs messages du forum évoquent le manque de données chiffrées visualisables. Vous pouvez maintenant, si vous le souhaitez, visiter mon site web (http://lesjno.free.fr/Solar ) qui permet de visualiser le dernier relevé de température ou les courbes sur plusieurs jours : les paramètres que vous pouvez modifier sont la date de départ et le nombre de jours à visualiser. Et pour ceux qui souhaitent faire des calculs il est aussi possible d’exporter les données (export au format CSV, utilisable dans MS Excel ou Oo Calc par exemple).


OBSERVATIONS


Si vous regardez les courbes de relevé de température depuis le début de l’installation, voici quelques informations qui permettent d’interpréter certaines observations :

Avant le 24 mai 2012 les données ne sont pas utilisables car le système n’était pas complètement opérationnel et les données sont décorellées de la réalité, en particulier l’état ON/OFF du circulateur :  Le circulateur était parfois commandé par le régulateur PROTANK, parfois par mon propre système, ou le plus souvent à l’arrêt, même si la courbe indique le contraire.
Le 23 mai, en particulier, j’ai fait de nombreux tests ce qui explique les « parasites » sur la courbe. Cette journée a été ensoleillée et bien que le système n’ait pas fonctionné 100% du temps, la température de la cuve est passée de 30° à 85° !!! Remarquable !

A partir du 25 mai, le système est régulé par mon propre système pour que les données enregistrées dans la base de données soient conformes à la réalité. J’ai cependant observé que les 2 systèmes de régulation sont très proches l’un de l’autre : les températures de capteur, haut de cuve et bas de cuve sont les mêmes, à la précision près des capteurs.

Avant le 3 juin 2012, j’ai préféré être prudent en ne faisant fonctionner le système que lorsque j’étais présent et disponible pour surveiller l’installation (tenue de la cuve, fuites éventuelles, etc…)
Le 25 mai, le temps était relativement ensoleillé et j’ai souhaité pousser la température de la cuve au maximum : j’ai stoppé manuellement le système alors que la cuve était à 98°C. A cette température, le dessus de la cuve était légèrement plus souple que lorsqu’elle est froide, mais c’est tout. J’ai volontairement stoppé le système car beaucoup de vapeur s’échappait de l’évent et humidifiait une étagère située au dessus. J’ai depuis amélioré ce détail en faisant passer la vapeur dans un tuyau : elle se condense et tombe dans un réservoir que je vide régulièrement.

Jusqu’au 27 mai, le dessus de la cuve n’était pas isolé. Depuis, une seule couche de laine de verre (10cm) isole le dessus. Cela se remarque nettement sur les courbes : la pente  de refroidissement du haut et milieu de cuve est bien moins raide. J’envisage bientôt ajouter une seconde couche de laine de verre.

3 juin 2012 : isolation des raccords capteurs et branchement du chauffe-eau sur l’échangeur. L’isolation des raccords se voit aussi sur la courbe de température des capteurs : la descente est moins raide. Cela n’a probablement que peu d’importance en été, mais doit certainement améliorer le rendement l’hiver si le système s’arrête en journée et redémarre au bout de quelques dizaines de minutes. 

Un mot sur le capteur de luminosité :
Il s’agit d’un phototransistor SDP 8403-301 que j’avais depuis longtemps. Il est placé sur la toiture, orienté perpendiculairement  à celle-ci, donc éclairé de la même façon que les capteurs solaires. Cependant son spectre de sensibilité (que je ne connais pas) n’est sans doute pas le même que celui des tubes, d’où la différence de forme entre les courbes. Pour information : je n’ai pas trouvé de datasheet sur internet pour ce composant. En comparant le ciel et la valeur donnée par ce capteur on peut dire que jusqu'à 910 le ciel n'est pas clair. Au dessus, la luminosité est forte mais le ciel peut être couvert (blanc lumineux).
Compte tenu de cette non-linéarité, j'effectue le calcul suivant pour afficher une courbe un peu meilleure :
 Si luminosite > 895 alors  luminosite_calculee = min(1500 , luminosite + 20*(luminosite - 895))
Suite à une panne de volet roulant de VLUX, j'ai dû retirer ce capteur de luminosité en février 2022 et j'en ai profité pour remplacer le câble qui était décomposé par endroits (pas étonnant, depuis le temps !).


Stratification

En observant les courbes de température, je me suis étonné de la très faible différence de température entre le milieu et le haut de la cuve.
Est-ce une erreur de mesure ou de positionnement de sonde ? pour répondre à cette question j'ai  mesuré tous les 5cm la température depuis le bas de la cuve, un matin avant la mise en route du système (l'eau était donc completement au repos depuis la veille en fin d'après midi).
Voici la courbe :
courbe stratification
On voit donc qu'à partir de 35 ou 40 cm du fond de la cuve la température est quasiment constante jusqu'en haut.

Attention : la cuve est dans mon cas un cube de 1m de côté. La courbe serait certainement différente avec une cuve plus étroite et plus haute !

AMELIORATION DU SYSTEME :


DIMENSIONNEMENT DE LA CUVE :

Le dimensionnement de la cuve est certainement un point important. Si elle est de capacité faible, elle chauffe très rapidement et sa chaleur est utilisable aussi rapidement. Mais son inertie est faible. Au contraire, une cuve de forte capacité a une inertie importante, mais elle chauffe beaucoup moins rapidement. Le problème ne se pose pas l’été, mais l’hiver lorsque le besoin est le plus important : il faut pouvoir tirer partie du moindre rayon de soleil !
J’ai donc complété mon système d'une seconde cuve de 1000 litres (mise en fonctionnement le 16 septembre 2012).
Cette seconde cuve est reliée à la cuve principale d’une part par le haut de façon que si l’eau arrive en haut d’une cuve elle passe dans l’autre automatiquement, et aussi par le bas via un second circulateur. Ce circulateur permet de transférer l’eau de fond de la cuve principale vers le fond de l’autre suivant un algorithme qui est le suivant : si la température du milieu de la cuve principale est supérieure à un paramètre (70° par exemple) et si la température du milieu de la seconde cuve est inférieure à celle de la cuve principale (à un delta près) alors on transfère l’eau du fond de la cuve principale vers celui de la seconde cuve, ce qui a pour effet de faire passer l’eau du haut de la cuve secondaire vers le haut de la cuve principale. De la même façon, si le milieu de la cuve secondaire devient plus chaud que le milieu de la cuve principale alors on fait la même chose : on fait circuler l’eau du fond de la cuve principale vers le fond de la cuve secondaire ce qui a pour conséquence de « pousser » l’eau chaude du haut de la cuve secondaire vers le haut de la cuve principale.
De cette façon on garde la réactivité d’une cuve de petite capacité (1000 litres) et l’inertie d’une grande cuve (2000 litres).




POMPE AU LIEU DU CIRCULATEUR :


Le fonctionnement actuel, avec un « circulateur » est loin d’être optimum. En effet, il suffit de regarder les courbes de fonctionnement d’un circulateur pour voir que son rendement est médiocre dès que l’on a une hauteur d’eau (en circuit ouvert) importante.  Le circulateur proposé par BySun est bien entendu dimensionné pour l’installation : dans mon cas il s’agit du plus puissant pour pouvoir « pousser » l’eau à 8 ou 9 mètres de hauteur. Mais même à cette puissance, le débit est relativement faible : il faut en effet  environ 13 minutes pour remplir tous les collecteurs (sachant que le débit au début est certainement plus fort au début qu’à la fin).
Lorsque le circulateur s’arrête, les 6 collecteurs se vident en 7 minutes.
Lors d’une journée pas ensoleillée, les capteurs montent tout de même en température, mais l’énergie solaire n’étant pas suffisante ils refroidissent au bout de quelques minutes et le système stoppe. Les capteurs se vident puis se réchauffent rapidement (car les collecteurs sont vides) et le système redémarre, etc…

L’idéal serait d’utiliser une pompe à courant continu que l’on piloterait en PWM (Pulse Wave Modulation) : cela permettrait d’asservir complètement la vitesse de la pompe pour maintenir une différence de température relativement constante entre l’entrée et la sortie des capteurs. L’autre avantage serait aussi la consommation électrique qui serait bien inférieure à celle d’un circulateur. Mais il est difficile de trouver une vraie pompe (à membrane) à un prix raisonnable. J’ai essayé une pompe marine (12v – 20 litres/minute – Hauteur d’eau maxi : 10m) mais elle chauffe énormément et ne peut être utilisée à fond pendant longtemps. Dommage !

VANNE MOTORISEE


Une autre idée d’amélioration, tout en conservant le circulateur actuel, est de placer une vanne motorisée à retour automatique juste après le circulateur : cette vanne est commandée par le système d’asservissement pour bloquer la vidange des collecteurs à l’arrêt du circulateur. Ainsi, lorsque l'écart de température entre les capteurs et l'eau de la cuve devient trop faible, le circulateur s'arrete et la vanne bloque l'auto-vidange. Si au bout de 5 ou 10 minutes la température des capteurs n’a pas suffisamment augmentée alors on débloque la vanne et le système se vidange normalement. Si le circulateur se remet naturellement en fonctionnement, alors la vanne est aussitôt relachée évidemment !
On trouve facilement des électrovannes « inversée » (c'est-à-dire qu’elle laisse passer l’eau si elle n’est pas alimentée) à un prix abordable (par exemple sur ebay il suffit de rechercher  « Electric Solenoid Valve Water N/O »). Mais il y a deux inconvénients : la bobine est alimenté en permanence pendant le blocage et elle chauffe énormément. De plus, lorsqu'elle est "ouverte" le passage du liquide est nettement freiné. Donc, après un essai rapide non concluant, j'ai opté pour une vanne motorisée avec un montage électrique spécifique.
L'avantage d'une vanne motorisée est que l'ouverture est totale en position ouverte (donc pas de freinage), et qu'une fois en position ouverte ou fermée elle ne consomme absolument aucun courant. Mais en cas de panne de courant, il faut que la vanne s'ouvre pour permettre l'autovidange du système.
Les vannes motorisées à retour mécanique existent mais coûtent relativement cher. J'ai donc opté (pour quelques euros) pour une vanne 12v motorisée simple que j'ai associée à un relais double inverseur et un gros condensateur. Lorsque le système électronique commande la fermeture de la vanne, alors il alimente le relais et le condensateur. La vanne se trouve alors alimenté dans un sens et se ferme. Lorsque le système commande l'ouverture de la vanne ou en cas de panne d'alimentation, il coupe simplement l'alimentation du relais qui retombe alors dans la position initiale reliant la vanne au condensateur en inversant les pôles. La vanne tourne alors alors dans l'autre sens et s'ouvre. Pour que ce système fonctionne il faut utiliser un condensateur de très grosse capacité (une fois chargé, le condensateur doit être capable de faire au moins une manoeuvre et demi à la vanne pour être certain de ne pas être embetté).
Cette amélioration a été faite en novembre 2012. Elle fonctionne parfaitement depuis.





CONCLUSION de cette installtion :


Il faudra attendre l’année prochaine, après une année totale d’utilisation, notamment en chauffage l’hiver en complément de la chaudière fuel, pour avoir une vue complète du résultat. Mais les quelques jours de fonctionnement observés jusqu’ici me rendent très confiant pour la suite !
J’aimerais remercier particulièrement MIKE56 et Lefy de m’avoir permis de visiter leur installation : cela a été important pour mon épouse et moi-même avant de prendre notre décision.







Deuxième partie : Après plus d'un an ...

Bilan après plus d’une année de recul...

 

Depuis Mai 2012 (mois de la mise en service de l’installation) et jusqu’à aujourd’hui (14 juillet 2013), les différentes périodes climatiques ont été intéressantes pour faire un bilan « pratique » de mon installation solaire.

Rappel sur l’installation :

Située près de Rennes (35). Maison de 170m² habitable, orientation plein sud, 2 à 4 personnes, chauffage fuel + solaire, ECS électrique + solaire, 6 panneaux solaires ATMO. Deux cuves de 1000 litres fabrication Maison. Electronique de régulation, de relevé des températures et de visualisation internet : fabrication maison.

Explication simplifiée : les deux cuves sont installées de façon que la cuve N°2 (température T2) est chauffée par la cuve N°1 (température T1) lorsque T1 > T2 et que T1 > 75°. La cuve N°2 réchauffe la cuve N°1 dès que T2 > T1. Ainsi on a la réactivité d’une cuve de 1000 litres mais l’inertie d’une cuve de 2000 litres.

 

Réactivité des capteurs :

La première observation que l’on peut faire est que les capteurs sont très réactifs dès que le soleil se montre. La température monte très rapidement ce qui permet de tirer réellement partie de courtes périodes d’ensoleillement. Que l’eau de la cuve soit à 30° ou à 70°, le système se mettra en fonctionnement dès que le soleil brille ...

 

Intérêt de la seconde cuve :

La température dans la cuve N°1 monte rapidement lorsque le soleil brille et que le ciel est bleu. Mais elle est aussi refroidie par les échangeurs ECS et chauffage. Malgré tout, elle est rarement passée en dessous des 30° l’hiver. J'admet que la seconde cuve, pendant la période froide qu’on a connu en 2012/2013, n’a que peu d’intérêt.

En intersaison, (pas ou plus de chauffage, mais les périodes d’ensoleillement sont relativement courtes) la seconde cuve permet d’être autonome au niveau ECS pendant plus longtemps. Après une bonne journée ensoleillée et si le chauffage est à l’arrêt, l’autonomie ECS est d’au moins 3 à 5 jours, ce qui permet de faire la jonction entre 2 périodes d’ensoleillement. Une seule cuve ne permettrait pas autant d'autonomie.

En été, cette seconde cuve n'a pas d'intéret car l'ensoleillement est largement suffisant pour que la cuve principale reste à température haute en permanence.

En conclusion, je suis un peu mitigé sur l'intéret de cette seconde cuve : en été, aucun intéret, en inter-saison : oui, et en hiver ... c'est à voir après un hiver "normal"... pas comme cette saison 2012/2013 !

2014 : Je confirme que cette seconde cuve n'offre pas réellement d'intéret. En plus, une fuite vient de se produire (un pli au niveau de l'arrete d'un tube de la cage de protection). Du coup j'ai décidé de la retirer pour revenir à l'installation initiale avec une seule cuve de 1000 litres.

 

Intérêt de l’installation pour l’ECS :

Mon installation me permet d’avoir une eau 100% solaire pendant près de 6 mois de l’année. La météo de Octobre 2012 à Juin 2013 a été la plus « pourrie » que j’ai jamais connue : Bien que pénible à vivre elle a permis de tester le système dans les conditions les moins bonnes. Avec une météo « normale », il est certain que l’autonomie relative à l’ECS serait certainement bien plus longue. Pendant cette période 100% solaire, le chauffe-eau électrique est strappé (j’ai modifié l’installation pour pouvoir le faire). En dehors de cette période, le chauffe eau électrique est en fonctionnement mais l’eau qui entre est d’abord préchauffée par la cuve N°1 ce qui entraine probablement une substantielle économie.

 

Intérêt de l’installation pour le chauffage :

Avec la météo que l’on a eu pendant la période de chauffe 2012/2013 l’installation ne suffit pas à elle seule, c’est évident, surtout avec une installation de chauffage central classique (radiateur acier demandant une température d’eau assez élevée). Mais l’eau de retour des radiateurs étant préchauffée par la cuve N°1, j’ai pu constater que la chaudière fuel se mettait en route moins souvent.

En fin de saison hivernal, j’ai pu couper la chaudière, l’installation solaire étant suffisante.

Au final, nous avons consommé cette année environ 40% de moins de fuel que l’année précédente, pour un meilleur confort, ce qui est tout à fait satisfaisant compte tenu de la météo que l’on a subit.

Amélioration à apporter : Installer un radiateur basse température (grande surface d’échange) dans la pièce dans laquelle nous vivons le plus. (Réalisé en octobre 2013)

 

Points techniques :

L’isolation :

L’isolation de l’installation est primordiale. Aussi bien au niveau des capteurs (isolation des raccords) qu’au niveau cuves. Cela se voit nettement sur les courbes de température. Des raccords bien isolés au niveau des capteurs permettent une montée en température des capteurs plus rapide. Pour la cuve, la baisse naturelle de la température de l’eau est d’autant moins rapide que  la cuve est bien isolée, notamment le dessus.

J'ai utilisé, au début, des chutes de polystyrene expansé pour isoler la cuve, mais très vite je me suis aperçu que les panneaux se déformaient et se rétractaient. Ils n'appréciaient sans doute pas les températures assez élevées ! Je suppose aussi que ces modifications physiques engendraient des dégagements de gazprobablement toxiques, j'ai donc enlevé ces plaques. La cuve est maintenant isolée par 15 à 20 cm de laine de verre et un isolant mince multicouches "cousu" pour protéger le tout.

 

Auto-vidange :

Le principe de l’auto-vidange classique des capteurs lorsque le système s’arrête est bien et mal : il est bien lorsque le soir arrive ou que le soleil se cache pour une longue période, mais il est mal en fonctionnement normal car il faut alors remplir de nouveau toute l’installation à chaque remise en marche. Le réglage éventuel de la vanne à l’entrée des capteurs n’est pas fonctionnel : il faudrait sans arrêt la régler en fonction de la météo... ce qui est impossible à faire dans la réalité.

L’amélioration que j’ai apportée en réalisant une vanne motorisée à ouverture automatique lorsqu’elle n’est plus alimentée permet d’éviter la vidange de l’installation tant que les capteurs captent le soleil. Si le circulateur tourne, la vanne est ouverte. Lorsque le circulateur s’arrete le système de régulation ferme la vanne et surveille la température des capteurs : la vanne reste fermée tant que les capteurs ont une température qui augmente (elle s’ouvre automatiquement lorsque le circulateur se remet en route). Si la température des capteurs n’évolue plus ou diminue sur une période de 10 minutes alors le régulateur ouvre la vanne et l’auto-vidange s’effectue.

Le coût de cette amélioration est dérisoire (une vanne motorisée simple, un relais et un très gros condensateur) mais permet probablement, sans que je puisse le mesurer vraiment, des économies d’électricité et un meilleur rendement global.

 

Température maxi de la cuve :

Plus la température de la cuve est élevée et plus les pertes seront importantes, même sans échange via les échangeurs ECS ou chauffage. Bien entendu une super-isolation de la cuve va améliorer un peu les choses mais dans tous les cas inutile d’espérer garder la cuve à 90° lorsque le système est à l’arrêt. Alors que l’on règle la température maxi de la cuve à 80° ou à 95° la différence sera non significative sur l’autonomie du système. Dans mon cas, j’ai mis une température maxi de la cuve à 85°C : cette température est rarement atteinte en hiver car il y a beaucoup moins d’ensoleillement et le circuit chauffage est en fonctionnement. L’été cette température est atteinte quasiment tous les jours ...

 

Evaporation :

Lorsque la cuve a atteint sa consigne maximale, le système s’arrête. Les capteurs se vident par gravité (auto-vidange) et la température des bulbes des tubes montent alors à leur température maximale.

Hélas, l’auto-vidange ne permet pas d’éliminer toute l’eau des capteurs : il en reste encore pas mal ! Cette eau se met alors à bouillir et génère de la vapeur. Si l’installation est totalement étanche au niveau des capteurs, la pression va augmenter et cette vapeur devra s’échapper par l’évent de la cuve, ce qui peut apporter de l’humidité dans la pièce où se trouve la cuve. Dans mon cas j’ai dû réaliser un système pour permettre à la vapeur de s’échapper directement par le haut de l’installation (sur le toit). L’inconvénient est de devoir compenser cette évaporation en remettant de l’eau régulièrement dans l’installation pour compléter le niveau.

Je pense que les échangeurs pourraient être améliorés pour éviter que de l’eau reste dans les capteurs. En effet, actuellement les entrées des échangeurs sont faites sur le côté par un tube de diamètre important. On doit utiliser une réduction pour connecter le circuit d’alimentation. Cette réduction est bien entendu centrée par rapport au tube donc dans tous les cas de l’eau reste dans l’échangeur à partir d’un niveau situé juste en dessous du milieu de la sortie la plus basse de l’échangeur. Même avec une légère pente des capteurs lors de l’installation on ne peut pas éviter cela. J’ai bien entendu réalisé l’installation comme préconisé, en respectant une très légère pente, mais si je devais la refaire je ferais une pente beaucoup plus importante quitte à perdre un peu en esthétique en mettant les capteurs carrément de biais.

 

Conclusion après plus d'une année de fonctionnement :

Après plus d’un an de fonctionnement et d’observation, je suis pleinement satisfait de mon installation.

Et pourtant, pendant cette première année de fonctionnement, la météo a été probablement la pire que l’on pouvait redouter pour une installation solaire.  Ma confiance est donc totale pour les années à venir...


 Conclusion après plus de deux années de fonctionnement :

Après plus de 2 ans de fonctionnement je suis encore plus satisfait que l'an passé car l'hiver 2013/2014 a été plus "normal" que le précédent. J'ai installé comme convenu un grand radiateur mural dans la pièce dans laquelle on vit le plus, ce qui permet de tirer profit d'une eau de chauffage basse température.
Bilan : une consommation d'environ 200 litres de fuel au lieu de plus 1000 litres habituellement. Sans compter les économies électriques relatives aux chauffe-eaux !

Le système relatif à l'auto-vidange fonctionne toujours parfaitement.

La seule intervention que j'ai eu à faire concerne le système de clapet/soupape (voir partie "evaporation" plus haut) : Pour rappel, le système précaunisé par BySUN consiste à mettre un clapet anti-retour monté à l'envers pour que l'air puisse entrer lors de l'auto-vidange. Le problème est qu'après l'auto-vidange l'eau qui reste dans le fond des collecteurs se met à bouillir ce qui génère de la vapeur qui ne peut alors sortir que par la cuve ... dans le sous-sol de mon habitation (dans mon cas).

Pour éviter cela, j'avais réalisé un système avec une boite de conserve dans laquelle un flotteur en liège sur lequel j'avais collé un morceau de silicone obsturait le trou d'évacuation lorsque l'eau entrait dans la boite mais permettait à la vapeur de s'échapper. Ce système a bien fonctionné pendant quelques temps, mais le liège s'est totalement déformé donc de l'eau sortait de la boite par moment. De plus la boite à rapidement rouillée (logique vu les conditions d'utilisation) et s'est percée. J'ai donc refait cela en cuivre et avec un un autre procédé d'obturation : j'espère ne plus avoir de problème maintenant.


 Et après 10 ans de fonctionnement ...

Nous voilà en 2022. 10 années de fonctionnement sans véritable problème. Quelques améliorations logicielles, le remplacement d'un capteur de température ... je pense avoir de la chance car je n'ai eu jusqu'ici aucune casse de tubes (en tous les cas rien de visible). Peut-être certains tubes sont-ils fêlés ? Je n’en sais rien, en tous les cas je ne vois rien, il n’y a pas de fuite et l’installation chauffe toujours autant (lorsqu’il y a du soleil car cet hiver 2021-2022 on n’est pas gâté !) . Le rendement est sans doute inférieur à celui du début car les réflecteurs ne servent plus à grand-chose. Les tubes sont sales en dessous, mais le dessus est très propre … donc j’ai décidé de ne pas y toucher. Au début je les nettoyais de temps en temps mais c’est long et fastidieux ! J’avais bricolé un outil à partir d’un morceau de tube PVC d’un diamètre supérieur à celui d’un tube de capteur. Le morceau de PVC était coupé pour qu’il puisse s’emboiter facilement sur un tube et coulisser sur celui-ci. J’avais enfilé un gant de toilette sur le PVC et fixé le tout à une perche qui permettait de faire coulisser l’outil d’une main sur toute la longueur du tube, l’autre main tenant le jet d’eau. C’était efficace mais vu le nombre de tubes … j’ai jeté l’éponge (ou plutôt le gant de toilette 😊).

Concernant l'évaporation l'été, mon système de cheminée en tube cuivre sur le circuit d'alimentation en haut des capteurs fonctionne toujours très bien. Pour économiser l'eau, j'ai mis un hystérésis important au niveau de l'asservissement de la température de la cuve l'été. En effet, la cuve chauffe tellement rapidement qu'il n'est pas nécessaire de la maintenir à 85° ! J'applique donc un hystérésis de 25° : Lorsque la cuve atteint 60° le système se remet en chauffe jusqu'à atteindre 85°. De cette façon, l'été, le système ne se met en route que tous les 2 ou 3 jours. Il y a évaporation le 1er jour d'arrêt puis rien avant la prochaine remise en route. On économise ainsi pas mal d'eau et aussi de l'électricité (le circulateur tourne moins souvent). L'hiver, par contre, je réduis l'hystérésis.

Je suis donc toujours très satisfait de mon installation, mais à lire le forum consacré aux anciennes installations ATMO, j'ai bien peur que l'avenir ne s'obscurcisse et que des fuites apparaissent au niveau des collecteurs. Je croise les doigts !